La Montagne-Montluçon Volley-14/11/15

Ci-dessous copie de l’article paru sur La Montagne.fr le 14 novembre 2015

Terminé la compétition, les filles du stade montluçonnais repartent à zéro et veulent s’éclater

La Montagne 14-11-15Prune et Fabien Boudet, Johanie Bussière et Eva Ferrer (de haut en bas et de droite à gauche) ont rapidement su créer du lien entre les différentes générations.? – Photos : Florian Salesse

 

Fabien Boudet et son épouse Prune sont toujours là, mais autour d’eux, le décor du Stade montluçonnais a changé. Le groupe est composé en majorité de jeunes joueuses.

Les filles du Stade montluçonnais avaient débuté leur saison par une défaite inaugurale encourageante, à domicile, face à Riom. La seconde affiche contre Pont de Dore, un autre candidat déclaré au maintien, devait leur apporter des réponses pour la suite.

La victoire en trois sets a rassuré l’entraîneur et ses joueuses qui nous ouvert les portes de leur entraînement.

1 Fabien Boudet, 34 ans, entraîneur. Débarqué au Stade montluçonnais à l’âge de onze ans, Fabien Boudet, fait figure d’incontournable malgré son jeune âge. Entré au bureau à dix-huit ans, joueur de nationale, puis entraîneur des filles à vingt et un ans seulement, il a déjà vécu pas mal d’émotions.

« Avant, j’étais axé compétition. J’ai peut-être vieilli, mais aujourd’hui, j’adore apprendre, assure-t-il. Le niveau est moindre, nous sommes dans autre chose. C’est le vrai amateurisme. On pense juste à se faire plaisir. À un moment donné nous avions peut-être un peu perdu cet aspect de vue. »

Fabien a désormais l’habitude de diriger des filles et sait comment procéder : « En début de saison, avec tous ces changements, j’avais un peu peur, mais je me suis mis en retrait et la mayonnaise a pris naturellement. Chez les féminines, surtout avec des jeunes joueuses, il faut sans cesse les remotiver, être derrière elles. Parfois c’est compliqué parce que je suis aussi déçu et touché sur mon banc. Enfin, pour le moment, le groupe répond bien. Je m’étais fixé le maintien en prénationale en début de saison, on devrait y arriver. »

2 Eva Ferrer, 28 ans, attaquante. Professeur des écoles dans le civil, Eva ne fait pas classe au volley, mais ça y ressemble : « Je suis arrivée dans ce sport un peu par hasard. Avec ma taille, on m’a conseillé de jouer, il y a six ou sept ans. J’ai débuté en universitaire avant de signer à Chamalières. Je me suis aussi retrouvée dans ce statut de nouvelle avec des filles plus expérimentées. Avec Prune, on est très complices, c’est implicite entre nous, mais on ne veut surtout pas laisser quelqu’un de côté. »

Impulsive, Eva sait comment gérer sa frustration sur le terrain. « Les jeunes font d’énormes efforts, elles apprennent super vite, toutefois j’ai besoin d’extérioriser quand ça ne va pas comme je le voudrais. Je mets tout ça dans le service. J’adore. C’est valorisant. On peut créer une dynamique et enfoncer l’autre équipe sur une belle série », précise-t-elle.

3 Johanie Bussière, 20 ans, centrale. Arrêtée pendant quatre ans à cause d’une vilaine scoliose, Johanie a retrouvé les terrains depuis moins d’un an : « J’ai repris en loisirs, quelques mois. Sinon, je n’ai que deux saisons en cadettes derrière moi. Tout ce que je fais est perfectible. On est pas mal dans ce cas. Il y a même des filles qui débutent le volley. Je trouve néanmoins que les cadres sont plus patientes et positives que quand j’avais arrêté. L’ambiance n’était pas top, ça m’avait un peu découragée. Là, je vais travailler à Saint-Pourçain, pourtant je ne veux pas décrocher, un vrai esprit d’équipe s’est créé et nous lie. »

4 Prune Boudet, 31 ans, réceptionneuse. Prune a connu les heures de gloire du club en nationale. Aujourd’hui, cette page est définitivement tournée. « J’ai toujours cherché à intégrer les jeunes. Cette année, c’est le gros challenge. Mais, la progression technique des filles est incroyable. Je ne suis pas patiente dans la vie de tous les jours. Étrangement, ici, c’est le cas », plaisante-t-elle.

Modèle pour ses coéquipières, Prune se sait observée : « Les deux ou trois anciennes restantes prennent beaucoup de place et de ballons. Mais, on s’arrache sur chaque point pour l’exemple. On veut montrer aux nouvelles qu’on ne lâchera pas l’équipe et qu’on forme un tout. Les jeunes étaient inquiètes en début de saison, or on voit qu’elles sont motivées et investies, c’est réconfortant. »

Julien Remy

Source : www.lamontagne.fr – Montluçon – MONTLUCON (03100) – Terminé la compétition, les filles du stade montluçonnais repartent à zéro et veulent s’éclater

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